La Parole

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pour augmenter la joie

Ks. Kazimierz Stasiak

Tirer (יָצָא yāṣā՚)

Je suis le Seigneur votre Dieu, qui vous ai tirés de l’Egypte, de la maison de servitude. (Ex 20,2)

אָֽנֹכִ֖י֙ יְהוָ֣ה אֱלֹהֶ֑֔יךָ אֲשֶׁ֧ר הוֹצֵאתִ֛יךָ מֵאֶ֥רֶץ מִצְרַ֖יִם מִבֵּ֣֥ית עֲבָדִֽ֑ים׃

Ego sum Dominus Deus tuus, qui eduxi te de terra Aegypti, de domo servitutis.

Faire sortir (יָצָא yāṣā՚), dans la conjugaison de base qal, ce verbe signifie « sortir », et « faire sortir » est une forme de la conjugaison hifil, dans laquelle il signifie aussi « tirer, ordonner de sortir, se relever et se libérer ». Ce verbe implique quitter un lieu fermé ou confiné. C’est le verbe pour Exode, c’est-à-dire la libération d’Israël de l’esclavage égyptien. Dieu sort un peuple opprimé de l’oppression et le libère. Dans la première lecture d’aujourd’hui (Ex 20:1-17), nous entendons dix paroles de Dieu, appelées le Décalogue, qu’Israël a reçues par l’intermédiaire de Moïse au mont Sinaï. Les dix commandements ne commencent pas par des commandements, mais sont précédés d’une introduction importante pour comprendre l’ensemble du décalogue. Le fait le plus important est qu’avant de donner les commandements à son peuple, Dieu se présente et révèle son identité en disant : « Je suis le Seigneur, votre Dieu, qui vous ai tirés de l’Égypte, de la maison de servitude ». Ainsi, le Dieu des Dix Commandements est le même Dieu qui a combattu et délivré Israël. Cette expérience fondamentale de libération nous permet également de mieux comprendre le sens profond des commandements qui mènent à la liberté et sont une expression de la libération. Dieu n’est pas comme Pharaon qui a tenu la nation captive et a maintenu le pouvoir de l’oppresseur sur elle, mais Il est Dieu qui libère et montre le chemin vers la liberté et le véritable culte.
L’Évangile de ce dimanche (Jn 2, 13-25) montre le Seigneur Jésus qui, indigné, jette les marchands hors du temple de Jérusalem et dit à ceux qui vendaient des colombes : « Ôtez cela d’ici, et ne faites pas de la maison de Mon Père une maison de trafic.” La maison de trafic est un lieu d’échange, de commerce et de faire des affaires, et elle déforme le culte de Dieu, que Dieu veut que nous exercions dans la liberté, l’altruisme et l’amour. Il convient de noter que le Seigneur Jésus, lorsque les Juifs lui demandent quelle autorité il avait pour faire cela, indique un signe qui sera « le rétablissement du temple détruit ». Ces paroles sont une définition profonde de sa résurrection, qui sera le dernier et le plus important signe mentionné dans tout l’Évangile selon saint Jean.

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Houlette (שֵׁבֶט szêḇeṭ)

Pais ton peuple avec ta houlette, le troupeau de ton héritage, Qui habite solitaire dans la forêt au milieu du Carmel! Qu`ils paissent sur le Basan et en Galaad, Comme au jour d`autrefois. (Mi 7,14)

רְעֵ֧ה עַמְּךָ֣ בְשִׁבְטֶ֗ךָ צֹ֚אן נַֽחֲלָתֶ֔ךָ שֹׁכְנִ֣י לְבָדָ֔ד יַ֖עַר בְּתֹ֣וךְ כַּרְמֶ֑ל יִרְע֥וּ בָשָׁ֛ן וְגִלְעָ֖ד כִּימֵ֥י עוֹלָֽם׃ 

Pasce populum tuum in virga tua, gregem hereditatis tuæ habitantes solos in saltu, in medio Carmeli: pascentur Basan et Galaad iuxta dies antiquos. 

Les nombreuses significations du mot « bâton » comprennent : le bâton symbolise le Soleil, l’axe de l’univers, l’autorité, la dignité, le pouvoir, la renommée, l’ordre, la volonté de l’enseignant, l’éducation, les coups, la punition, les bergers, la bergerie, l’évêque, résurrection, foi, oracle, soutien, vieillesse, cécité, miracle, soin, consolation, aide, libération, paix, pureté.
Il s’agit donc d’un symbole fort et, en même temps, d’un support spécifique entre les mains de celui qui détient le pouvoir.
Le prophète Michée, au nom du peuple, demande à Dieu de l’aider à guider Sa nation, à l’éduquer, à la soigner, à la punir en guise d’avertissement, à la soutenir et à la diriger. L’auteur du Psaume 23 l’exprime bien dans la prière : « Votre houlette et Votre bâton me rassurent. »
Par sa résurrection, le Christ a pleinement démontré sa puissance pastorale et a conduit l’humanité déchue de la maladie de la mort à la vie. Heureux ceux qui se laissent conduire par Lui.

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Robe (כְּתֹנֶת ḵeṯôneṯ)

Israël aimait Joseph plus que tous ses autres enfants, parce qu’il l’avait eu étant déjà vieux; et il lui avait faire une robe de plusieurs couleurs. (Gen 37,3)

וְיִשְׂרָאֵ֗ל אָהַ֤ב אֶת־יוֹסֵף֙ מִכָּל־בָּנָ֔יו כִּֽי־בֶן־זְקֻנִ֥ים ה֖וּא לֹ֑ו וְעָ֥שָׂה לֹ֖ו כְּתֹ֥נֶת פַּסִּֽים׃

Israel autem diligebat Ioseph super omnes filios suos, eo quod in senectute genuisset eum; fecitque ei tunicam talarem.

La « couverture faite de peaux » que l’homme recevait juste avant de quitter le paradis était sa première robe. Le geste de Dieu signifiait l’amour qui protège ce qui est vulnérable et ce qui est facile à rancune. L’auteur du livre de la Genèse a utilisé le même terme que dans la lecture d’aujourd’hui. Israël a décoré Joseph d’une tunique en signe de son amour particulier. Après la perte présumée de Joseph, cette tunique est devenue un signe de deuil de la part de son père. Parfois, lorsque nous aimons quelqu’un, nous lui donnons une robe de dignité et de respect, par une parole gentille, une prière, une tendresse, pour renforcer ce qui peut être faible et encore immature chez cette personne.

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Racine (שֶׁרֶשׁ szoresz)

Il sera comme un arbre transplanté près des eaux, qui étend ses racines vers l’humidité, et qui ne craint pas la chaleur lorsqu’elle est venue. Son feuillage sera toujours vert ; il ne sera point en peine au temps de la sécheresse, et il ne cessera jamais de porter du fruit. (Jr 17,8)

וְהָיָה כְּעֵץ שָׁתוּל עַל־מַיִם וְעַל־יוּבַל יְשַׁלַּח שָׁרָשָׁיו וְלֹא ירא כִּי־יָבֹא חֹם וְהָיָה עָלֵהוּ רַעֲנָן וּבִשְׁנַת בַּצֹּרֶת לֹא יִדְאָג וְלֹא יָמִישׁ מֵעֲשֹׂות פֶּרִי׃

et erit quasi lignum quod transplantatur super aquas quod ad humorem mittit radices suas et non timebit cum venerit aestus et erit folium eius viride et in tempore siccitatis non erit sollicitum nec aliquando desinet facere fructum.

Un arbre desséché dans une מְלֵחָה [melechah] salée, abandonnée יָשַׁב [yashab] et brûlée חָרֵר [charer] ; חָרַר [charar] terre ressemble à un art d’avant-garde censé ravir, même s’il ne ravit pas la majorité des gens. Une racine שֶׁרֶשׁ [shoresh] est nécessaire dans un endroit fertile pour que les fruits apparaissent. Rompre avec la tradition Divine rend l’homme stérile et lui enlève le sens de son existence. Étant immergés dans le Christ, nous sommes toujours pleins de vie !

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Honte (בֹּ֫שֶׁת boszet)

Seigneur, à nous la confusion du visage, à nos rois, à nos princes et à nos pères, qui ont péché. (Dn 9,8)

יְהוָ֗ה לָ֚נוּ בֹּ֣שֶׁת הַפָּנִ֔ים לִמְלָכֵ֥ינוּ לְשָׂרֵ֖ינוּ וְלַאֲבֹתֵ֑ינוּ אֲשֶׁ֥ר חָטָ֖אנוּ לָֽךְ׃

Domine nobis confusio faciei, regibus nostris, principibus nostris, et patribus nostris, qui peccaverunt.

La honte est un sentiment important. Comme tout autre, il cache derrière lui une vérité précieuse. Une honte saine aide à protéger notre intégrité physique et spirituelle. La honte recouvre ce qu’il y a de délicat et d’intime en nous et n’est pas pour le spectacle. Il y a aussi de la honte devant Dieu. Il aide le pécheur à se repentir. Cela nous informe que nous rejetons l’amour de Dieu. Cela nous rappelle que Dieu est miséricordieux, même si nous nous sommes rebellés contre lui. Alors le Miséricordieux fait briller Sa Face sur nous.

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Monter (עלה ʽlâ)

Dieu ajouta : Prenez Isaac, votre fils unique qui vous est si cher, et allez en la terre de vision, et là vous Me l’offrirez en holocauste sur une des montagnes que Je vous montrerai. (Gen 22:2)

וַיֹּ֡אמֶר קַח־נָ֠א אֶת־בִּנְךָ֙ אֶת־יְחִֽידְךָ֤ אֲשֶׁר־אָהַ֨בְתָּ֙ אֶת־יִצְחָ֔ק וְלֶךְ־לְךָ֔ אֶל־אֶ֖רֶץ הַמֹּרִיָּ֑ה וְהַעֲלֵ֤הוּ שָׁם֙ לְעֹלָ֔ה עַ֚ל אַחַ֣ד הֶֽהָרִ֔ים אֲשֶׁ֖ר אֹמַ֥ר אֵלֶֽיךָ׃

Ait: “Tolle filium tuum unigenitum, quem diligis, Isaac et vade in terram Moria; atque offer eum ibi in holocaustum super unum montium, quem monstravero tibi”.

Monter (עלה ʽlâ), en hébreu ce verbe a de nombreux usages et de nombreux synonymes, selon le contexte. Sa signification fondamentale, entrer, monter, s’élever, pointe vers ce qui est en haut. Selon ce sens fondamental de « passer d’une position inférieure à une position supérieure », ce verbe signifie mouvement, aller vers un niveau supérieur. Dans l’Ancien Testament, cela signifie aussi « offrir un sacrifice ». Dans la première lecture d’aujourd’hui (Gn 22, 1-18), qui est une perle littéraire, le verbe עלה (ʽlâ) apparaît dans les paroles de Dieu, qui commande à Abraham de prendre son fils Isaac, le seul enfant qu’il aime, et “monter” (עלה ʽlâ) dans la montagne pour offrir un holocauste. Le commandement de Dieu, en hébreu, semble ambigu : cela peut signifier, amener Isaac sur la montagne pour offrir un holocauste avec lui, ou cela peut signifier, amener Isaac sur la montagne pour l’offrir en holocauste. Quand Abraham se met en route vers le Mont Moriah, tout au long du voyage et des préparatifs du sacrifice, on ne sait pas vraiment comment l’action va se dérouler et laquelle de ces deux versions possibles Abraham réalisera. On sait qu’Abraham vit un moment d’épreuve, mais l’auteur ne nous donne pas accès à sa pensée. Le fils et le père marchent en silence. Ralentir l’action lors de la montée de la montagne donne l’impression qu’Abraham chercher à gagner du temps parce qu’il réfléchit. Ce n’est que lorsqu’il lie son fils et lève la main contre lui que la décision qu’Abraham a prise devient claire. En fin de compte, ni Isaac ni l’agneau ne sont sacrifiés, mais le bélier, « le père de l’agneau ». On peut dire qu’Abraham a symboliquement sacrifié sa paternité. Cette expérience l’a-t-elle transformé ? L’histoire ne le dit pas explicitement, mais le fait qu’Abraham gravit la montagne « ensemble » avec Isaac (le mot hébreu signifiant « être dans l’unité ») et qu’il descende de la montagne, aucune mention n’est faite d’Isaac, indique une telle situation de transformation. L’auteur ajoute cependant qu’Abraham continue son voyage « ensemble » avec ses serviteurs. Gravir une montagne, rencontrer Dieu, rend impossible de rester intransformé, comme en témoigne l’Évangile d’aujourd’hui (Mc 9, 2-10). Mais souvent, ces expériences ont besoin de temps pour mûrir, comme c’est le cas des disciples « jusqu’à la résurrection du Fils de l’homme ».

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Maison (בַּיִת bait)

Mais est-il croyable que Dieu habite véritablement sur la terre? Car si les cieux et les cieux des cieux ne peuvent Vous contenir, combien moins cette maison que j’ai bâtie! (1R 8,27)

 כִּי הַאֻמְנָם יֵשֵׁב אֱלֹהִים עַל־הָאָרֶץ הִנֵּה הַשָּׁמַיִם וּשְׁמֵי הַשָּׁמַיִם לֹא יְכַלְכְּלוּךָ אַף כִּי־הַבַּיִת הַזֶּה אֲשֶׁר בָּנִיתִי׃

Ergone putandum est quod vere Deus habitet super terram? Si enim caelum et caeli caelorum te capere non possunt, quanto magis domus haec, quam aedificavi!

Dieu demeure parmi Son peuple. Il veut que la maison construite par des mains humaines soit un lieu de sa présence. Celui qui est grand et puissant, qui a créé le monde entier, permet à Son Nom, et donc à Sa Présence, d’habiter dans la maison (temple) construite par Salomon pour entendre les prières de Son peuple et manifester Son pardon (1R 8,30).
Les paroles de Salomon peuvent certainement s’appliquer à l’admiration de la présence de Dieu dans l’Eucharistie. Comme il est étonnant de constater que Dieu habite dans un morceau de pain que nous pouvons adorer et même manger. Cette proximité avec Dieu est étonnante…

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Feu (אֵשׁ ’êš)

Qui pourra penser au jour de Son avènement, et qui pourra soutenir Sa vue? Car Il sera comme le feu qui fond les métaux, et comme l’herbe des foulons. (Ml 3,2)

וּמִ֤י מְכַלְכֵּל֙ אֶת־יֹ֣ום בּוֹאֹ֔ו וּמִ֥י הָעֹמֵ֖ד בְּהֵרָֽאוֹתֹ֑ו כִּֽי־הוּא֙ כְּאֵ֣שׁ מְצָרֵ֔ף וּכְבֹרִ֖ית מְכַבְּסִֽים׃

et quis poterit cogitare diem adventus eius, et quis stabit ad videndum eum? Ipse enim quasi ignis conflans, et quasi herba fullonum.

Le feu produit de nombreux effets lorsqu’il brûle. Parfois, il réchauffe et illumine. Lorsqu’elle est incontrôlée et hors de contrôle, elle devient un élément destructeur. Dans le travail des métaux, il facilite la modélisation des formes. Il peut éliminer les mélanges et impuretés indésirables. Malachie annonce que le Messie nous purifiera de tout ce qui n’apporte pas gloire à Dieu. Comme un feu qui brûle toutes les impuretés, nous serons, nous aussi, soumis à la puissance du feu dont Jésus lui-même a parlé. Je suis venu jeter le feu sur la terre… (Luc 12:49).

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Apporter bonne nouvelle (בָּשַׂר basar)

Chusi parut, et il dit en arrivant : Mon seigneur le roi, je vous apporte une bonne nouvelle ; car le Seigneur a jugé aujourd’hui en votre faveur, et vous a délivré de la main de tous ceux qui s’étaient soulevés contre vous. (2S 18,31)

וְהִנֵּה הַכּוּשִׁי בָּא וַיֹּאמֶר הַכּוּשִׁי יִתְבַּשֵּׂר אֲדֹנִי הַמֶּלֶךְ כִּי־שְׁפָטְךָ יְהוָה הַיּוֹם מִיַּד כָּל־הַקָּמִים עָלֶיךָ׃

apparuit Aethiops et veniens ait: “Bonum apporto nuntium, domine mi rex; iudicavit enim pro te Dominus hodie salvans te de manu omnium, qui surrexerunt contra te”. (2 Sam 18:31 NOV)

La nouvelle de la mort d’Absalom était censée être — de l’avis de Chusi — une bonne nouvelle pour le roi David. Son ennemi fut vaincu… Cependant, cette nouvelle de victoire devint un motif de deuil en raison de la mort de son fils (2 Sam 19 :3).
Nos paroles peuvent parfois nous sembler une bonne nouvelle pour les autres, mais c’est relatif… On ne connaît jamais pleinement l’autre personne, son cœur, ses désirs, ses envies. Seule la Parole de Dieu annonce la Bonne Nouvelle pour chacun de nous, car le Seigneur nous connaît et veut évangéliser nos cœurs (l’Évangile est littéralement Bonne Nouvelle).

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Maison (בּית bayith)

Parlez à Mon serviteur David, et dites-lui : Voici ce que dit le Seigneur : Me bâtirez-vous une maison afin que J’y habite ? (2Sm 7,5)

לֵ֤ךְ וְאָֽמַרְתָּ֙ אֶל־ עַבְדִּ֣י אֶל־ דָּוִ֔ד כֹּ֖ה אָמַ֣ר יְהוָ֑ה הַאַתָּ֛ה תִּבְנֶה־ לִּ֥י בַ֖יִת לְשִׁבְתִּֽי׃

vade et loquere ad servum meum David haec dicit Dominus numquid tu aedificabis mihi domum ad habitandum?

David note à juste titre qu’il existe une certaine disproportion entre sa maison en cèdre et la tente du Seigneur. Nulle part le Seigneur n’interdit à David de construire un temple, mais Il attire son attention sur quelque chose de plus important que la construction. La maison que le Seigneur construira à David est une famille. De cette maison viendra un descendant de David qui construira une maison au Nom du Seigneur – Jésus. En Lui habitait toute la plénitude de la Divinité.

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Joie (שִׂמְחָה simcha)

David s’en alla donc à la maison d’Obédédom, et il amena l’Arche de Dieu dans la ville de David avec une grande joie. (2Sm 6,12)

וַיֵּלֶךְ דָּוִד וַיַּעַלָ אֶת־אֲרוֹן הָאֱלֹהִים מִבֵּית עֹבֵד אֱדֹם עִיר דָּוִד בְּשִׂמְחָה

Abiit ergo David et adduxit arcam Dei de domo Obededom in civitatem David cum gaudio.

David ressent de la joie en présence de Dieu. Portant l’Arche, qui a été identifiée à la présence de l’Éternel, il danse au milieu des chants et des instruments (2 Sm 6 : 14). Il est heureux que le Seigneur vienne à lui, dans sa ville.
Dans la Bible, la joie n’est pas seulement une émotion, un sentiment que quelqu’un éprouve dans son cœur, mais elle trouve toujours une expression extérieure. Celui qui a expérimenté la présence de Dieu et son action rayonne de joie et veut l’exprimer aux autres. La joie biblique est donc une manifestation de foi, un témoignage que Dieu est proche et se soucie de moi.
Aujourd’hui, je peux réfléchir sur ma joie… Qu’est-ce qui la cause et comment puis-je l’exprimer ? Peux-je profiter de la PRÉSENCE de Dieu et d’un autre homme ?

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Chair (בָּשָׂר ḇâśâr)

Alors toutes les tribus l’Israël vinrent trouver David à Hébron, et lui dirent: Nous sommes vos os et votre chair. (2S 5,1)

וַיָּבֹ֜אוּ כָּל־שִׁבְטֵ֧י יִשְׂרָאֵ֛ל אֶל־דָּוִ֖ד חֶבְרֹ֑ונָה וַיֹּאמְר֣וּ לֵאמֹ֔ר הִנְנ֛וּ עַצְמְךָ֥ וּֽבְשָׂרְךָ֖ אֲנָֽחְנוּ׃

Et venerunt universæ tribus Israel ad David in Hebron, dicentes: Ecce nos, os tuum, et caro tua sumus.

La confession des générations à David évoque l’exclamation de surprise et de joie d’Adam lorsqu’il voit la première femme. Cela exprimait non seulement l’émerveillement devant la beauté, mais signifiait également l’unité. Avoir un corps et une âme signifie être dans une unité qui pénètre jusqu’au cœur de la personne. Notre corps, tissé par la main de Dieu, nous permet d’entrer en contact avec les autres, est unique et est devenu un « sacrement » de présence.
Dans notre perspective pascale, l’Église confesse constamment au Christ : Nous sommes Ta chair et Tes os. Nous T’appartenons.

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Appeler (קָרָא qārā՚)

Le Seigneur appela encore Samuel. Et Samuel, s’étant levé, alla auprès d’Héli, et lui dit : Me voici, car vous m’avez appelé. Héli lui répondit : Mon fils, je ne vous ai pas appelé ; retournez, et dormez. (1Sm 3,6)

וַיֹּ֣סֶף יְהוָ֗ה קְרֹ֣א עוֹד֮ שְׁמוּאֵל֒ וַיָּ֤קָם שְׁמוּאֵל֙ וַיֵּ֣לֶךְ אֶל־עֵלִ֔י וַיֹּ֣אמֶר הִנְנִ֔י כִּ֥י קָרָ֖אתָ לִ֑י וַיֹּ֛אמֶר לֹֽא־קָרָ֥אתִי בְנִ֖י שׁ֥וּב שְׁכָֽב׃

Et Dominus rursum vocavit Samuel. Consurgensque Samuel abiit ad Heli et dixit: “ Ecce ego, quia vocasti me ”. Qui respondit: “ Non vocavi te, fili mi. Revertere et dormi! ”.

Appeler (קָרָא qārā՚), la racine qr՚ couvre un large éventail de significations : de « appeler, convoquer, nommer, inviter, demander, lire, lire à haute voix » à « chanter » ou « crier ». Le sens fondamental est « parler à voix haute ». L’équivalent grec le plus souvent utilisé dans la traduction LXX est καλέω. Ce verbe est le plus étroitement lié à la sphère de la communication interpersonnelle. Dans la Bible, il fait référence à la communication, appelant, par exemple, le Psalmiste à Dieu, ainsi qu’à l’adresse de Dieu à l’homme.
Dans la première lecture de dimanche d’aujourd’hui (1 SM 3 : 3-10.19), le verbe « appeler » (קָרָא qārā՚) est le mot le plus fréquemment répété et un exemple de la façon dont le même mot peut prendre des significations différentes. Dans son sens fondamental, ce verbe exprime l’appel de Dieu à Samuel : « Alors le Seigneur appela Samuel, et il répondit : « Me voici ! » » (v. 6), mais dans le contexte de toute l’histoire, קָרָא (qārā՚) a une fonction particulière : l’appel de Dieu à Samuel s’exprime par « l’appeler à servir Dieu ». Dans ce cas, קָרָא (qārāָ՚) devient une expression technique d’appel.
L’Évangile d’aujourd’hui (Jn 1, 35-42) raconte l’épisode de la rencontre de Jésus avec Jean-Baptiste et ses disciples. Jean désigne discrètement, mais pas pour la première fois, Jésus comme « l’Agneau de Dieu ». Quand ses disciples entendent cela, ils suivent Jésus. L’histoire se termine dans la maison du Maître, puis la première rencontre de Pierre avec Jésus, qui fixe son regard sur Simon et lui donne un nouveau nom, comme une nouvelle identité. Il l’appela Pierre : « Désormais ton nom sera (καλέω) Céphas, c’est-à-dire Pierre. » Comme nous le savons, le grec καλέω est une traduction de l’hébreu קָרָא (qārā՚). Dans cette vocation de Pierre par un nouveau nom, nous pouvons découvrir la vocation de Pierre, comme s’il l’appelait à être un rocher.
Chacun de nous appelle certainement souvent le Seigneur, mais la question est : comment Dieu m’appelle-t-il… ?

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Dire (אָמַר amar)

Samuel rapporta au peuple, qui lui avait demandé un roi, tout ce que le Seigneur lui avait dit. (1S 8,10)

וַיֹּ֣אמֶר שְׁמוּאֵ֔ל אֵ֖ת כָּל־דִּבְרֵ֣י יְהוָ֑ה אֶל־הָעָ֕ם הַשֹּׁאֲלִ֥ים מֵאִתֹּ֖ו מֶֽלֶךְ׃

Dixit itaque Samuel omnia verba Domini ad populum, qui petierat a se regem.

Samuel a d’abord écouté Dieu lorsqu’il est allé à sa rencontre. Il ne pouvait parler que parce qu’il obéissait. Sa première expérience de Dieu parlant, alors que Dieu ne le laissait pas dormir, se terminait par sa confession : « Parlez, parce que Votre serviteur écoute. » Par conséquent, plus tard, comme nous le lisons, il dirait les paroles de Dieu. La bonne audition est ouverte à Celui qui possède les paroles de vie.

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Toucher (ἅπτομαι haptomai)

Jésus, ayant pitié de lui, étendit la main, le toucha, et lui dit : Je le veux, sois guéri. (Mc 1,41)

καὶ ὀργισθεὶς ἐκτείνας τὴν χεῖρα αὐτοῦ ἥψατο καὶ λέγει αὐτῷ· Θέλω, καθαρίσθητι.

Iesus autem misertus eius extendit manum suam et tangens eum ait illi volo mundare.

Seigneur Jésus n’hésite pas à toucher nos plus grands défauts, maladies et faiblesses. Cependant, ce n’est pas une consolation impuissante que d’une manière ou d’une autre cela fonctionnera, mais une touche qui change la réalité (ἅπτομαι).

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Tomber (נפל nâphal)

Or Samuel croissait en âge; le Seigneur était avec lui, et nulle de ses paroles ne tomba par terre. (1S 3,19)

וַיִּגְדַּ֖ל שְׁמוּאֵ֑ל וַֽיהוָה֙ הָיָ֣ה עִמּ֔וֹ וְלֹֽא־הִפִּ֥יל מִכָּל־דְּבָרָ֖יו אָֽרְצָה׃

crevit autem Samuhel et Dominus erat cum eo et non cecidit ex omnibus verbis eius in terram.

Ce verset sonne un peu différemment dans la traduction polonaise de la Bible du Millénaire : « Samuel grandit, et l’Éternel était avec lui. Il n’a laissé tomber aucune de ses paroles. » Ayant la parole du Seigneur, que je ne permets pas qu’elle soit brisée, j’ai le fait, la réalité. Et il n’est pas étonnant que lorsque nous prêchons cette parole, elle se réalise.

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Juste (δίκαιος dikaios)

Si vous savez qu’Il est juste, sachez que quiconque pratique la justice est né de Lui. (1Jn 2,29)

ὅτι δίκαιός ἐστιν, γινώσκετε ὅτι καὶ πᾶς ὁ ποιῶν τὴν δικαιοσύνην ἐξ αὐτοῦ γεγέννηται.

si scitis quoniam iustus est scitote quoniam et omnis qui facit iustitiam ex ipso natus est.

Dans le langage de la Bible, la justice de Dieu est une ligne de conduite établie par Dieu afin de faire l’expérience de Sa miséricorde. Un homme juste dans les Saintes Écritures est un homme qui fait la volonté de Dieu.

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Faire luire (אוֹר ’ôr)

Que l’Éternel fasse luire Sa face sur toi, et qu’Il t’accorde Sa grâce ! (Nb 6,25)

יָאֵ֨ר יְהוָ֧ה ׀ פָּנָ֛יו אֵלֶ֖יךָ וִֽיחֻנֶּֽךָּ

Illuminet Dominus faciem suam super te et misereatur tui!

La puissance et la bénédiction brillent dans le regard de Dieu. Si Sa face brille sur nous, cela signifie que nous sommes dans la lumière et que nous marchons dans la lumière. Le verbe utilisé indique d’abord l’aube, quand le jour se réveille. D’autres significations sont de devenir brillant, de donner de la lumière, d’éclairer. Sur la base de ce verbe, c’est le nom de Jaïrus, dont la fille a été ressuscitée par le Seigneur Jésus. Dieu est lumière. Chacune de Ses œuvres a donc quelque chose de cette lumière. Cette lumière est en nous. En Lui, nous devenons fils de lumière et nous pouvons apporter la bénédiction partout, par des regards brillants, par un visage joyeux, par des paroles aimables.

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Perfectionner (τελειόω teleioō)

Mais si quelqu’un garde Sa parole, l’amour de Dieu est vraiment parfait en lui; et par là nous savons que nous sommes en Lui. (1Jn 2,5)

ὃς δʼ ἂν τηρῇ αὐτοῦ τὸν λόγον, ἀληθῶς ἐν τούτῳ ἡ ἀγάπη τοῦ θεοῦ τετελείωται, ἐν τούτῳ γινώσκομεν ὅτι ἐν αὐτῷἐσμεν.

qui autem servat verbum eius, vere in hoc caritas Dei consummata est. In hoc cognoscimus quoniam in ipso sumus.

L’une des caractéristiques de l’amour est qu’il ne s’arrête pas aux demi-mesures. Dans sa dynamique interne, il poursuit le but. Le but est de s’unir dans la mutualité. Dieu révèle l’amour à travers Sa parole, qui n’est pas seulement un commandement. Lui-même est Amour. La perfection de l’amour se manifeste dans le fait qu’il atteint son objectif. Le verbe « perfectionner » vient du mot « objectif » (grec τέλος telos).

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Se retirer (ἀναχωρέω anachōreō)

Lorsqu’ils furent partis, voici qu’un Ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, disant : Lève-toi, prends l’Enfant et Sa Mère, et fuis en Egypte, et restes-y jusqu’à ce que je te parle; car il arrivera qu’Hérode cherchera l’Enfant pour Le faire mourir. (Mt 2,13)

Ἀναχωρησάντων δὲ αὐτῶν ἰδού, ἄγγελος κυρίου φαίνεται κατ᾽ ὄναρ τῷ Ἰωσὴφ λέγων, Ἐγερθεὶς παράλαβε τὸ παιδίον καὶ τὴν μητέρα αὐτοῦ καὶ φεῦγε εἰς Αἴγυπτον καὶ ἴσθι ἐκεῖ ἕως ἂν εἴπω σοι· μέλλει γὰρ Ἡρῴδης ζητεῖν τὸ παιδίον τοῦ ἀπολέσαι αὐτό.

qui cum recessissent ecce angelus Domini apparuit in somnis Ioseph dicens surge et accipe puerum et matrem eius et fuge in Aegyptum et esto ibi usque dum dicam tibi futurum est enim ut Herodes quaerat puerum ad perdendum eum.

Lorsque la méchanceté de l’homme est trop forte et que nous devenons consciemment sourds au remords, Dieu nous permet de réaliser notre imagination. Cependant, le fait qu’Il se retire, ou plutôt nous donne de l’espace (ἀναχωρέω), ne signifie pas qu’Il n’est pas là.

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