Voix (φωνή fōnē)

Car voici, dès que Votre voix a frappé mon oreille, quand Vous m’avez saluée, l’enfant a tressailli de joie dans mon sein. (Lc 1,44)

ἰδοὺ γὰρ ὡς ἐγένετο ἡ φωνὴ τοῦ ἀσπασμοῦ σου εἰς τὰ ὦτά μου, ἐσκίρτησεν ἐν ἀγαλλιάσει τὸ βρέφος ἐν τῇ κοιλίᾳ μου.

Ecce enim ut facta est vox salutationis tuae in auribus meis, exsultavit in gaudio infans in utero meo. 

Nous ne connaissons pas le contenu de la salutation de Marie, mais d’après la réaction d’Elisabeth, nous pouvons supposer que cette voix unique était pleine de paix et de joie. Un simple “bonjour” peut être dit de dizaines de façons. Il y a aussi un ton unique qui est porté par le souffle du Saint-Esprit. La voix de Marie est comme la voix du Saint-Esprit. Le jeune Jean saute de joie. Que nos cœurs tremblent de joie lorsque nous entendons le Magnificat – un joyeux chant de louange.

welcome to our home print brown wooden wall decor
Photo by Pixabay on Pexels.com

Libre (ἐλεύθερος eleutheros)

Pierre lui répondit : Des autres. Et Jésus reprit : Donc, les fils sont libres. (Mt 17,26)

εἰπόντος δέ· ἀπὸ τῶν ἀλλοτρίων, ἔφη αὐτῷ ὁ Ἰησοῦς· ἄρα γε ἐλεύθεροί εἰσιν οἱ υἱοί.

Et ille dixit: Ab alienis. Dixit illi Iesus: Ergo liberi sunt filii.

La liberté peut être considérée sous deux aspects : “la liberté de…” et “la liberté de…” Seigneur Jésus introduit Pierre à la liberté dans les deux dimensions. Désormais, Pierre doit être libre de toute inquiétude concernant les questions d’argent. Le deuxième espace de liberté s’ouvre sur la joie d’être fils du Père. Je suis libre d’aimer.

white and brown bird near body of water under blue sky at daytime
Photo by Sindre Fs on Pexels.com

Montagne (הַר  har)

S’étant donc levé, il mangea et il but, et fortifié par cette nourriture, il marcha quarante jours et quarante nuits jusqu’à Horeb, la montagne de Dieu. (1Roi 19,8)

וַיָּ֖קָם וַיֹּ֣אכַל וַיִּשְׁתֶּ֑ה וַיֵּ֜לֶךְ בְּכֹ֣חַ ׀ הָאֲכִילָ֣ה הַהִ֗יא אַרְבָּעִ֥ים יוֹם֙ וְאַרְבָּעִ֣ים לַ֔יְלָה עַ֛ד הַ֥רהָאֱלֹהִ֖ים חֹרֵֽב׃

Qui, cum surrexisset, comedit et bibit et ambulavit in fortitudine cibi illius quadraginta diebus et quadraginta noctibus usque ad montem Dei Horeb.

Montagne (הַר  har) en hébreu signifie toute élévation majeure de la terre. Dans la Bible, il a une signification non seulement géographique mais aussi théologique en tant que lieu de rencontre avec Dieu. Le mont Sinaï, ou Horeb et Sion, sont inséparables de Dieu. Au mont Sinaï, une alliance a été conclue entre Dieu et Israël (Exode 1:24).

Dans la première lecture d’aujourd’hui (1 Rois 19), Dieu appelle le prophète Élie à se tenir sur la montagne devant le Seigneur. Il convient de noter qu’Elie s’est réfugié dans une grotte du mont Horeb lorsque Dieu l’a appelé. Il n’en sortit que lorsque, après la violente tempête, le tremblement de terre et l’incendie qui l’avait emporté, la paix fut revenue et il entendit le murmure d’une douce brise. Puis il entendit la voix du Seigneur, qui l’envoya en mission là où il s’était enfui par peur de ceux qui cherchaient sa vie. La montagne, un lieu solitaire, est un symbole de prière et d’être en présence de Dieu. Élie, après avoir rencontré Dieu, descend de la montagne transformé et rempli de la puissance du Seigneur nécessaire pour accomplir la mission.

Dans l’Évangile d’aujourd’hui (Mt 14, 22-33), le Seigneur Jésus congédie tout le monde, les foules, et aussi les disciples, et monte lui-même sur la montagne pour prier. Le matin, il retourne vers les disciples aux prises avec le vent en mer, marchant sur les vagues agitées. L’expérience de Pierre, qui veut marcher sur l’eau comme Jésus, nous dit que cela demande moins de courage que de foi. La mer est un symbole du mal, et marcher dessus signifie la maîtriser. Jésus a le pouvoir et notre foi en Lui nous donne le pouvoir de marcher sur le mal, il suffit de garder les yeux fixés sur Jésus et de ne pas se laisser distraire par le tumulte qui nous oppose.